LA REACTION DE SAMUEL ETOO. " Peut-on haïr un Compatriote au point de souhaiter qu’il soit mis aux arrêts pour le plaisir? "

08/07/2014 18:45

Comme on pouvait s'y attendre, le capitaine de l'équipe de football du cameroun est sorti de son silence avec une lettre addressée à la nation toute entière qu'il prend à témoin face à cette campagne de dénigrement, de diffamations à laquelle il fait face depuis le retour du mondial au brésil ou l'équipe du cameroun est rentré avec trois matchs de poules perdus.

cette réaction vient metttre un terme à ce qui est clairement identifié aujourd'hui comme une campagne de haine contre celui là meme que le monde entier classe parmi les légendes du football. dans cette lettre pleine d'humanité et de cohérence, nous retenons une phrase clé:"? Peut-on haïr un Compatriote au point de souhaiter  qu’il soit mis aux arrêts pour le plaisir? "

 

LETTRE INTEGRALE

Samuel Eto’o Fils 
Capitaine 
Lions Indomptables 


MISE AU POINT

 

a/s De l’escalade de la diffamation arrogante autour de Samuel Eto’o 
Après la diffusion d’informations inexactes sur ma personne dans son édition du 30 juin 
2014, à savoir l’audition «de plusieurs heures» à la DGSN qui n’a jamais eu lieu que dans 
l’imagination d’un journaliste du quotidien Le Jour et ses «sources», le directeur du dudit 
journal, M. Haman Mana, choisit l’escalade de la diffamation et de l’arrogance pour on 
ne sait quel baroud d’honneur. 
Dans un communiqué de presse, M. Haman Mana persiste et signe : «Nous maintenons 
que Samuel Eto’o a été bien entendu le vendredi 27 juin 2014 à la DGSN. Les mêmes 
sources précisent d’ailleurs, poursuit son communiqué, qu’il était attendu le lundi 30 juin 
2014 et il n’a pas déféré à cette autre convocation». 
Un article signé Adeline Atangana dans le site Cameroon-Info.net rapporte dans la foulée 
les propos du «président de la Mutuelle du personnel» de Le Jour, M. Denis Nkwebo, qui 
enfonce le clou : «Samuel Eto’o a échappé à la police en voyageant à bord d’un taxi de 
Yaoundé à Douala. Il est un fugitif». 
Je tiens à préciser que tout ceci est archi-faux bien évidemment. Je suis consterné face à 
une telle insolence dans la diffamation et, surtout, cette capacité à affabuler d’un journal 
que je respecte. Je suis atterré devant cette propension à inventer des «scoops» destinés à 
un public pour lequel on manque évidemment de considération, moi qui ai toujours su et 
cru qu’un média qui s’est trompé rectifie l’information mensongère, qui plus est, a déjà 
fait tant de mal à l’image de sa victime que je suis. 
Néanmoins je tiens à faire les précisions suivantes à l’intention de l’opinion nationale et 
internationale: 
1. Dans cette cabale, je ne sais plus où situer le mea culpa du journaliste Jean-Bruno 
Tagne, auteur de l’article incriminé; ce dernier m’a adressé à cet effet de «sincères 
excuses» dans un message daté du 02 juillet 2014 où il reconnaît les faits : «dès le 
moment où je me suis rendu compte de la fausseté de l’information publiée, j’ai 
téléphoné à votre avocat pour lui présenter toutes mes excuses. Je suis d’accord, dit-il, 
que ces plates excuses n’arrangent pas le dommage que j’ai pu vous causer, mais je ne 
suis pas sûr non plus que la violence de votre réaction vous apporte quoi que ce soit». 
Jugez-en vous-mêmes! 
Je croyais que la réaction de ce journaliste mettrait un terme à cette cabale; sa réaction le 
grandissait à mes yeux puisqu’il reconnaissait avoir été induit en erreur. Mais hélas! 
!1
2. Les affirmations de M. Denis Nkwebo du quotidien Le Jour selon lesquelles j’aurais 
«échappé à la police en voyageant à bord d’un taxi de Yaoundé à Douala le 27 juin » 
finissent de me convaincre sur votre intention délibérée de nuire qui ne peut s’expliquer 
que par une obligation contractuelle. Mais un tel cynisme porte en lui même le poison de 
son suicide! 
J’ai quitté la ville de Yaoundé le jeudi 26 juin au volant de mon véhicule accompagné de 
deux autres véhicules amis. J’ai d’ailleurs sacrifié à Yaoundé à une visite à la famille de 
feu Marc-Vivien Foé le même jour, à l’occasion du 11ème anniversaire de la mort de ce 
regretté Compatriote. 
Le même soir à Douala, nous avons dîné au restaurant Le Beaujolais où nous n’étions pas 
seuls clients. Les dirigeants et le personnel de l’établissement peuvent en témoigner. MM. 
Haman Mana et Denis Nkwebo n’iront même pas le vérifier puisqu’ils savent 
pertinemment qu’ils mentent. 
En clair, n’ayant aucun don d’ubiquité, je ne pouvais pas être en même temps à Douala 
au Beaujolais et à Yaoundé à la DGSN. Au fait, pourquoi aurais-je eu à échapper à la 
Police alors que je n’ai commis aucune infraction pénale et, surtout, qu’il n’y a aucun 
mandat d’arrêt contre ma personne, ni interdiction de quitter le territoire? Quelle serait 
donc la raison d’un tel intérêt subit de la Police de mon Pays? Pourquoi s’obliger ainsi à 
mentir sur mon compte sans retenue? Peut-on haïr un Compatriote au point de souhaiter 
qu’il soit mis aux arrêts pour le plaisir? 
La colère évidente du journal Le Jour, après une telle forfaiture, ne s’explique-t-elle pas 
par hasard par le fait qu’il existe dans certains de nos médias le droit de fouler aux pieds 
impunément les règles élémentaires de la décence? De quels moyens disposent, à votre 
avis, les victimes d’un journal qui peut à tout moment alimenter l’opinion publique 
d’informations mensongères? Est-ce le fait d’assumer silencieusement des mensonges 
grossiers mais nuisibles sur ma personne qui serait à vos yeux faire de la «bonne 
communication»? 
C’est tout à l’honneur d’un individu de reconnaitre son erreur comme l’a fait M. Tagne. 
Des firmes comme Coca-Cola ou Toyota retirent leurs livraisons défectueuses du marché 
chaque fois qu’elles s’aperçoivent d’un défaut de fabrication, ce qui ne les empêche pas 
d’être les meilleures au Monde. 
Votre confrère Pius Njawe de regrettée mémoire rectifiait à chaque fois que son journal 
avait été mal informé, ce qui ne l’a pas empêché de rester le plus grand à nos yeux… 
3. Je crois devoir préciser ici, sauf erreur de ma part, que d’après la loi, la rédaction d’un 
droit de réponse n’est en rien obligatoire de la part d’une personne diffamée; le droit de 
réponse n’est pas suspensif d’éventuelles poursuites judiciaires ni n’interdit la publication 
d’un texte rectificatif de la victime où il le souhaite. Comme tout Camerounais, j’ai aussi 
le droit de réparer un préjudice moral qui m’a été causé par tous moyens efficaces, y 
compris par la voie des médias sociaux. !2
4. Je ne crois pas être prétentieux en posant cette autre question : est-ce seulement 
possible que Samuel Eto’o soit entendu «pendant plusieurs heures» à la DGSN à 
Yaoundé, ou même pendant quelques minutes, et que les médias peinent autant à 
recouper une telle information comme cela semble être le cas pour le quotidien Le Jour? 
Pour vous faciliter la tâche à l’avenir, je vous suggère la démarche suivante en 
m’inspirant de votre titre: «Samuel Eto’o entendu à la Police». Cette information met en 
scène Samuel Eto’o et la police… Au lieu d’aller vérifier auprès de «quatre sources» dans 
la nature, vous feriez mieux de réduire vos sources à deux : a. contacter Samuel Eto’o ou 
ses avocats pour vérifier, b. s’adresser au service de presse de la DGSN qui se fera un 
plaisir de vous aiguillonner. Cela semble plus simple et plus crédible à mes yeux 
d’homme de rien, de «petit garçon de New-Bell». 
Mais de grâce, n’échafaudez plus d’information diffamatoire sur la base de simples 
rumeurs! Nos concitoyens, vos concitoyens, s’en porteront mieux. 
5. Enfin, Le Jour semble reprocher aux «avocats sans honneur» de Samuel Eto’o d’avoir 
inondé «les réseaux sociaux d’un communiqué dont le seul dessein est de nuire à la 
réputation» d’un journaliste. La réputation a donc, pour vous aussi, un sens et une 
importance! Bravo! 
Je renvoie le même ballon dans votre camp : n’inondez plus les réseaux avec des 
informations diffamatoires en espérant un simple droit de réponse en retour, lequel ne 
refera jamais, vous le savez bien, le parcours extraordinaire des mensonges diffusés. 
C’est un fait : vous ne rétablirez jamais une réputation ternie par des informations 
inexactes! 
Je vous en souhaite une bonne compréhension. 
Fait à Abidjan, le 07 juillet 2014 
Samuel Eto’o Fils