LA MARRE AUX CRAPAUDS

25/10/2017 03:03

LA MARRE AUX CRAPAUDS

 

Une société comme la nôtre a besoin de repères pour avancer et construire.
Les artistes sont souvent considérés comme le miroir de la société, il est donc normal qu'une société désorganisée et pervertie se reflète sur les acteurs qui sont considérés comme des exemples.
Nos artistes camerounais (chanteurs?) S'illustrent en général dans la vulgarité et la bassesse, en nous proposant des oeuvres morbides et nauséabondes. Ces "intellectuels" de pacotilles venus souvent des milieux défavorisés (orphelins, enfants de rue, familles pauvres, études interrompues etc) au début séduisent le public avec leurs parcours si difficile et donnent espoir qu'on peut s'en sortir à force de travail et d'abnégation, quand ils ont "réussi" nos artistes se jettent en général dans une marre aux crapauds faite de "communicateurs" sortis eux aussi de la boue et des "managers" affairistes (trafiquants de drogue, escrocs internationaux, proxénètes etc)
Ces artistes qui après un ou deux succès décident de vivre en Europe et deviennent internationaux en écumant toutes les fêtes camerounaises et des petites salles de réunion dans les mairies vivent des tribulations liées à la recherche des "papiers" ils sont donc confrontés à toutes sortes de stratégies et de stratagèmes pour s'en sortir en attendant de faire une probable "promotion" de leur album au Pays surtout au mois de décembre.
Nous comprenons donc pourquoi, nos stars sont remplies de haine et de jalousie entre elles.
Car chacun veut garder son couloir, il ne se passe plus un mois sans que des artistes se déchirent dans la place publique, devant leurs fans, chose qui était réservée avant dans les bars enfumés et bruyants.
Tout le monde connaît la vie de tout le monde, chacun se dit le meilleur, chacun exhibe ses signes extérieurs de richesse, tout le monde veut prouver qu'il a réussi.
Aujourd'hui les chanteurs camerounais, ont abandonné la chanson et se lancent dans des diatribes envenimees, la radio, la télé ou les réseaux sociaux ne servent plus à promouvoir leurs oeuvres, mais plutôt à étaler leur misérable vie.
Le peuple est content, car le quotidien est si morose que ces nouveaux clowns de la musique le sort des conditions difficiles de survie du Bled.
Connectez vous ! Collectez vous ! On déballe tout ; les charognards sont prêts, les crapauds vont croasser...
En attendant Vendredi !

Christian Etongo / 2017